mercredi 26 septembre 2007

Trouvailles inopinées : dommage ?

Les ventes sur Internet posent la question de l'origine d'un objet ancien. Ne nous voilons pas la face, la plupart des monnaies ou des matériels archéologiques vendus proviennent de fouilles que l'administration qualifie de sauvage. En deux mots, ce sont les fameuses "poële à frire" ou détecteur de métaux qui sont dans le viseur. Bien évidemment, on ne risque pas grand chose à s'amuser le dimanche avec son appareil. En revanche, se faire prendre la main dans le sac avec des objets anciens, trouvés dans la terre peuvent conduire les contrevenants devant les tribunaux.
En théorie, trouver un objet archéologique doit rester un événement totalement exceptionnel pour le particulier. En effet, en dehors des archéologues, personne n'est officiellement et potentionellement découvreur d'objets archéologiques. Comme la loi de 1941 le stipule : "Nul ne peut effectuer sur un terrain lui appartenant ou appartenant à autrui des fouilles ou des sondages archéologiques à l'effet de recherches de monuments ou d'objets pouvant intéresser la préhistoire, l'histoire, l'art ou l'archéologie, sans en avoir au préalable obtenu l'autorisation." Ce texte est complété par un autre de 1989 qui vise tout particulièrement les possesseurs de détecteur de métaux qui arpentent les sites historiques : "Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d'objets métalliques..."
Sans entrer dans des débats de juristes, il faut savoir qu'un objet sous terre n'y est jamais par hasard. Une matrice de sceau est certainement associée à son ancien possesseur, qui devait être inhumé tout près, voire en-dessous. Déterrer l'objet sans méthode et sans rigueur scientifique réduit à néant les possibilités pour le chercheur de comprendre ce qu'il a sous les pieds.

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